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Affaire Grégory : les avocats de Murielle Bolle demandent à nouveau sa remise en liberté.

Le 18/07/2017

Dans JUSTICE.

  Une première demande de remise en liberté avait été refusée le 4 juillet par la chambre de l'instruction de Dijon. Les juges pourraient cette fois attendre la confrontation avec l'un de ses cousins.

  Je trouverai ça cohérent.

   Les juges disposent de 20 jours pour rendre leur décision. Les avocats de Murielle Bolle, témoin clé de l'affaire Grégory, ont une nouvelle fois déposé ce lundi à 14 heures une demande de remise en liberté. La première avait été refusée le 4 juillet dernier par la chambre de l'instruction de Dijon.

  «Les juges nous ont demandé de trouver un lieu d'hébergement hors des Vosges et totalement coupé du cercle familial. Nous avons ainsi proposé un hébergement en Bourgogne, chez une personne qui l'accueillerait bénévolement et par compassion», explique au Figaro l'avocat de Murielle Bolle, Me Christophe Ballorin. S'il ne peut révéler l'identité de cette personne, la date de l'instruction n'étant pas encore fixée, il a tout de même précisé, que l'individu qui pourrait héberger sa cliente, est «décoré de l'Ordre national du mérite».

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  Murielle Bolle, 48 ans, a été mise en examen et écrouée le 29 juin dernier pour enlèvement de mineur suivi de mort. «Nous considérons que l'instruction peut continuer à se dérouler, notamment grâce à l'absence de contacts entre ma cliente et les autres protagonistes du dossier», ajoute Me Ballorin. Les avocats ont attendu lundi pour déposer cette demande pour que la confrontation entre l'accusée et un de ses cousins, prévue le 28 juillet prochain, puisse avoir lieu avant le rendu de la décision des juges. «Nous craignions qu'on nous oppose un refus si nous avions déposé ce recours trop tôt. Il est logique de penser que le magistrat instructeur veuille que la confrontation ait lieu d'abord», reprend l'avocat de la mère de famille.

Un témoignage sujet à caution

  Ce cousin de Murielle Bolle, P. F., ne s'est manifesté que très récemment. Il n'avait jamais été entendu dans l'enquête sur le meurtre de Grégory Villemin. L'homme de 54 ans assure que celle qui était encore une adolescente au moment des faits avait été molestée par son entourage le 5 novembre 1984 pour qu'elle revienne sur ses aveux.

 Sur ce point, il s'agit de l'hypothèse, parfaitement vraisemblable, selon laquelle, cette dernière aurait reçu des pressions.

  Dans le processus psychologique, de fabrication, d'un manque de confiance en soi, qui provoque, comme ça arrive si souvent dans les familles, et qui sont aussi douloureuses, au moment de l'adolescence, (je rappelle que c'était son cas), nul est besoin de "porter des coups physiquement", pour détruire une jeune fille, on la descendre plus bas que terre.

  A ce titre, l'argument avancé, relatif au fait qu'elle aurait subi des coups, ne tient pas la route, le moins du monde.

 Toute personne, ayant été maltraitée, au sein de la cellule familiale, pendant son enfance, sait parfaitement comme dans tout processus de violence, que cette dernière se manifeste, encore plus par les mots, les insultes, le silence, la médisance, c'est un comportement de pervers.

 "Tais toi"...

 "T'es moche".

 "Laisse tomber".

 "Tu es nulle".

 "Tu ne dis que des conneries".

 "Ferme la". 

 "ça ne te regarde pas".

  Et ça n'est là, que la triste illustration, de la version édulcorée, qu'ait dû connaitre cette femme, à l'époque, et qui est adulte, à présent.

  Une bonne engueulade, avec menaces de représailles, aura très probablement parfaitement fait office d'une parfaite "branlée", comme on dit vulgairement, et il ne fût probablement pas necessaire, de lever la main sur elle.

  A l'époque, la jeune fille de 15 ans venait d'affirmer au juge Lambert que c'était son beau-frère, Bernard Laroche, qui avait kidnappé le jeune garçon retrouvé sans vie dans la Vologne. Le lendemain, l'adolescente avait changé sa version. Elle n'en a jamais dévié depuis. Mais, selon les recoupements du Figaro, les propos de P. F. sont sujets à caution: il mentionne la présence chez les Bolle d'un avocat qui, selon toute vraisemblance, se trouvait en réalité à Paris.

 Même dans l'hypothèse, où il se trompe de personne, ça ne modifie pas la donne pour autant.

  Dans les villages, comme ça, à la campagne, tout le monde se connait.

  On sait, quel mari, "fout sur la gueule à sa femme", qui picole, qui, trompe, qui, et avec qui, etc, etc, etc...

  Et s'il prétend qu'il est probable qu'elle ait subi des pressions, pour changer son témoignage, c'est probablement aussi, parce qu'il en sait bien plus, sur le profil de la famille et le sentiment, d'ecrasement, qu'elle devait subir, à l'époque par sa famille.

  Je rappelle que ce qui l'a décidé à temoigner, c'est qu'il est atteint d'un cancer, et il s'est dit, qu'il avait des choses à révéler,  et que le contexte qui l'ait incité à parler, devrait donner aussi à réfléchir, enfin, il me semble.

  Je veux dire, qu'il est parfaitement envisageable, que cet avocat, ce soir là, n'ait effectivement pas été dans cette maison, mais ça ne changera pas, le sentiment général et la situation, d'ecrasement, que cette jeune fille subissait à l'époque.

  Je veux dire que cette donne là, elle est "figée".

  La démarche de demande d'arrêt de placement en détention a aussi été retardée après le décès du juge Jean-Michel Lambert, intervenu le 11 juillet dernier.

 (Sur ce point, j'y reviendrai, dans un autre article).

  «Il aurait été indécent de déposer un recours à ce moment», explique Me Ballorin. Pour la défense, la disparition du juge Lambert est un problème. Les avocats voulaient le faire témoigner car il affirmait que, lors de la deuxième audition, le 6 novembre 1984, Murielle Bolle ne présentait aucune trace de coups.

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  Lors de la précédente demande de remise en liberté, les avocats avaient insisté sur le «calvaire» que vit Murielle Bolle en prison. Depuis leur cliente a été placée en isolement judiciaire. «Elle profite d'un meilleur hébergement. Elle bénéficie d'une douche personnelle notamment. Mais elle reste totalement isolée. Elle ne peut pas sortir, n'a pas de visite. Ses seuls contacts avec l'extérieur sont ses appels téléphoniques à son compagnon», reprend Me Ballorin, qui précise: «Pour nous, Murielle Bolle est innocente. Elle n'a rien à voir ni activement ni passivement avec l'enlèvement du petit Grégory. Elle n'a donc pas sa place en détention». Au début de son incarcération, l'accusée avait entamé une grève de la faim de quelques jours pour clamer son innocence et «protester contre sa mise en détention».

  Murielle Bolle est la seule des trois personnes mises en examen depuis la relance de l'affaire Grégory, qui a été placée en détention provisoire. Le grand-oncle et la grand-tante de Grégory, Marcel et Jacqueline Jacob, soupçonnés d'avoir récupéré l'enfant après son enlèvement ont simplement été placés sous contrôle judiciaire.

 Je précise que je lui ai écrit, avant que sa détention ne soit décidée, une lettre qui ne regarde personne.

 A la suite de cet article, certains commentaires seront transmis en interne.

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