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L'affaire Karim Benzema. La Sexe tape sur des bambous.

Le 02/12/2015

Dans SOCIÉTÉ.

Alors que Karim Benzema, mis en cause dans l’affaire de la « sextape » de Mathieu Valbuena, doit publiquement s’exprimer, mercredi 2 décembre lors du « 20 heures » de TF1, Le Monde publie en exclusivité l’essentiel des déclarations de l’attaquant du Real Madrid recueillies par la juge de Versailles Nathalie Boutard, le 5 novembre, lors de son interrogatoire de première comparution. A l’issue de cette audition, l’avant-centre des Bleus a été mis en examen pour « complicité de tentative de chantage » et « participation à une association de malfaiteurs ».

Karim Benzema est soupçonné d’avoir pris une part active – par l’intermédiaire de son ami d’enfance Karim Zenati – à des manœuvres, orchestrées par différentes personnes gravitant dans l’entourage des footballeurs, destinées à soutirer de l’argent à son coéquipier en équipe de France, Mathieu Valbuena, en échange de la destruction d’une vidéo intime mettant en scène le milieu de terrain de l’Olympique lyonnais.

Ce dernier, dans un entretien au Monde publié vendredi 27 novembre, avait assuré que Benzema l’avait incité indirectement à transiger avec les maîtres chanteurs.

LA JUGE NATHALIE BOUTARD : Reconnaissez-vous les faits pour lesquels nous envisageons de vous mettre en examen et, si oui, dans quelle mesure ?
KARIM BENZEMA : Non, je n’ai pas participé à ça.

LA JUGE : Comment percevez vous les faits que l’on vous reproche ?
K.B. : Je pense que c’est un gros malentendu, tout ça. Au départ, je voulais le mettre au courant d’une histoire qu’il y avait sur lui et l’aider. Parce qu’on m’a déjà fait ça, le même style de fait. C’est quelqu’un qui joue avec moi en équipe de France, c’est un pote. Je voulais le mettre au courant de cette histoire et discuter avec lui pour lui faire part que moi aussi ça m’était arrivé et voir ce qu’il en pensait.

LA JUGE : Le numéro de téléphone 06.18.XX.XX.XX. vous est-il ou vous a-t-il été attribué ?

K.B. : Il faut que je regarde, car je ne connais pas par cœur mon numéro, mais ça doit être le mien.

LA JUGE : Étiez-vous le seul à l’utiliser ?

K.B. : Il n’y a que moi qui l’utilise.

LA JUGE : Êtes-vous surnommé « Coco » ?

K.B. : Oui, c’est mon surnom.

LA JUGE : Connaissez-vous M. Karim Zenati ?

K.B. : Oui.

LA JUGE : Quels sont vos liens avec lui ?

K.B. : C’est mon ami, un très bon ami, comme un frère. Oui, c’est un ami d’enfance.

LA JUGE : Quelle relation entretenez-vous avec lui ?

K.B. : Il est employé dans ma société.

LA JUGE : Depuis longtemps ?

K.B. : Depuis deux ou trois ans.

LA JUGE : C’est une société ou une association ?

K.B. : C’est une société, mais il travaille aussi sur mon association.

LA JUGE : Que fait-il au sein de votre société ?

K.B. : Je ne sais plus à quel poste il est, mais c’est en lien avec l’association. Je ne connais pas les statuts de la société.

LA JUGE : Aviez-vous connaissance de ses condamnations et de sa situation actuelle ?

K.B. : Oui. Oui, je savais qu’il était en libération conditionnelle.

LA JUGE : Karim Zenati est-il censé être en contact avec votre agent, Karim Djaziri ?

K.B. : Ouais, souvent.

LA JUGE : Comment avez-vous eu connaissance de l’existence d’une vidéo intime concernant M. Valbuena ?

K.B. : Je ne me rappelle plus la date exacte, mais c’était juste un peu avant l’équipe de France, le match France-Arménie. C’était un peu avant Clairefontaine. Pour vous répondre, c’était environ trois semaines avant. J’étais à Madrid. J’étais à un déjeuner avec Karim Zenati. Une personne est venue me remettre un coussin Louis Vuitton et m’a parlé d’une vidéo sur Mathieu Valbuena.

LA JUGE : Cette personne qui vous remet le coussin Louis Vuitton, vous la connaissiez ?

K.B. : Non, je ne la connaissais pas. Hier, on m’a montré une photo et je l’ai reconnue. Mais je ne me souviens pas de son nom.

LA JUGE : Continuez votre récit.

K.B. : Il m’offre le coussin, il s’assoit, il me dit bonjour, mais je ne l’écoutais pas, car je ne le connais pas. Il dit qu’il existe une vidéo sur Mathieu Valbuena, une vidéo chaude. Et là, à ce moment, je lui ai dit : « Arrête-toi tout de suite, je ne veux pas en entendre parler. » Cette personne est restée, on a continué à manger et après on s’est séparés.

LA JUGE : Cette personne a déjeuné avec vous ?

K.B. : Oui, il a mangé.

LA JUGE : Comment expliquez-vous qu’alors que vous êtes au restaurant à Madrid avec l’un de vos amis, quelqu’un vienne vous voir avec un cadeau et vous parle de quelque chose d’étrange ? Comment en venez-vous à l’inviter à votre table pour déjeuner ?

K.B. : Je ne l’ai pas invité, il est venu de lui-même, il connaît Karim. Ensuite, je n’ai pas eu d’autres contacts avec cette personne, c’est la seule fois où je l’ai vue.

LA JUGE : Quand et dans quelles conditions en êtes-vous venu à vous entretenir de cette vidéo avec M. Valbuena le concernant ?

K.B. : C’était en équipe de France, deux jours avant le match France-Arménie. Je l’ai vu, on était à Clairefontaine. Après le repas, je l’ai vu dans ma chambre, je lui ai dit que je devais lui parler de quelque chose. On n’était que tous les deux. J’ai commencé à lui parler de cette vidéo qu’il y avait sur lui, je lui ai dit qu’il s’agissait d’une vidéo « chaude ».

LA JUGE : Comment cela s’est-il passé ?

K.B. : Quand j’ai commencé à lui dire qu’il y avait une vidéo, que j’étais pour lui et que je pouvais l’aider (ça m’est déjà arrivé et je lui ai dit), il m’a posé des questions sur ce genre de choses-là. Je lui ai dit que tout dépendait de lui et que c’était à lui de décider. Il m’a parlé de buzz, car on est des personnes connues. Je lui ai dit que les histoires de buzz, ce n’était pas mon problème et qu’il devait faire ce qu’il voulait. Je lui ai dit qu’il y avait quelqu’un qui pouvait voir avec lui et essayer de l’aider aussi. C’est M. Zenati.

LA JUGE : Comment M. Valbuena a-t-il réagi ?

K.B. : Au début, je l’ai senti gêné, très gêné. Il m’a demandé ce qu’ils voulaient. Je lui ai dit que je ne savais pas, que ce n’était que d’une aide dont je lui parlais et de rien d’autre. Il m’a dit qu’il avait mis au courant sa famille. Donc, je lui ai dit qu’il s’en foutait et de laisser sortir si les gens voulaient sortir quelque chose. Il m’a dit qu’il allait voir avec son avocat et qu’il était déjà allé voir la police. Après, je suis rentré en Espagne, car je m’étais fait mal à la jambe. Il m’a dit qu’il me dirait avant la fin du stage s’il continuerait à gérer cela tout seul ou s’il voudrait de l’aide de mon ami. Mais il était déjà au courant de l’histoire.

LA JUGE : Vous nous avez dit qu’il vous était déjà arrivé la même chose, aviez-vous payé ?

K.B. : J’ai appelé la police et mon avocat. Ils m’avaient demandé de l’argent. J’ai fait comme si j’allais payer, mais je n’ai pas payé.

LA JUGE : Votre ligne téléphonique a fait l’objet d’interception judiciaire. Le 6 octobre 2015, vous relatez à M. Zenati votre rencontre avec M. Valbuena. Vous dites à M. Zenati que « vous avez vu l’autre » et que vous pensez qu’il ne vous « prend pas au sérieux », à deux reprises. Qu’avez-vous à dire ?

K.B. : Je parle de l’aide, que de l’aide qu’il peut avoir par mon ami Karim et de mon aide. Je ne parle vraiment pas d’autre chose. Vous pouvez écouter toutes mes conversations, parfois au téléphone, j’abuse un peu, je déconne. Je ne parle que d’aide. Je n’avais pas autre chose derrière la tête.

LA JUGE : Pourtant M. Zenati vous répond « ouais, ça veut dire en vérité, je crois, il va rien lâcher celui-là, non ». Cela ne ressemble pas à de l’aide. Qu’avez-vous à dire ?

K.B. : Moi, je ne parle que d’aide. Je vous dis que des fois on dit n’importe quoi au téléphone. Mais on ne parle que d’aide. Si je faisais partie de ce groupe-là, je n’en parlerais pas à Karim.

LA JUGE : Quand M. Valbuena vous demande si dans la vidéo on voit ses tatouages, vous lui répondez [citant la retranscription de la conversation de Benzema avec Zenati], « je lui ai dit, tu vois tout, gros », vous donnez forcément du crédit à l’existence de cette vidéo. Qu’avez-vous à dire ?

K.B. : Je voulais dire qu’on voyait tout son corps. C’est Karim qui m’a parlé de cette vidéo, il m’a parlé d’une vidéo « chaude » sur Mathieu, donc je pense qu’on voit tout.

LA JUGE : Vous précisez même qu’« il [M. Valbuena] était tout blanc ». Qu’avez-vous à dire ?

K.B. : Quand je dis il est blanc, c’est qu’il est mal à l’aise. Mais je peux le dire, car on a parlé de ça sur moi, j’étais blanc, j’étais mal à l’aise.

LA JUGE : Vous continuez de raconter que vous avez dit à M. Valbuena que la vidéo est détenue par une seule personne, « écoute gros, ta vidéo il n’y en a qu’un qui l’a, il n’y a qu’une personne qui l’a, je lui ai dit, il n’y en a pas 50 ». Vous continuez en réaffirmant que « les gens, ils parlent beaucoup, mais il n’y en a qu’un il a ta vidéo. Je lui ai dit, moi, mon ami Machin taf taf, moi je vais t’arranger la sauce… puisque lui il croit qu’il va y avoir des copies ». Qu’avez-vous à dire ?

K.B. : Je parle de moi par rapport à Karim. Je ne connais que lui, je ne parle qu’avec lui. Il m’a parlé de la vidéo. Quand il m’en parle, je pense qu’il n’y a qu’une seule personne. Donc je pense qu’il n’y a pas de copie. Et que s’il [Valbuena] veut en discuter, il peut en discuter avec mon ami.

LA JUGE : Comment pouvez-vous affirmer qu’il n’y en a qu’une, alors que la seule fois que vous entendez parler de cette vidéo, c’est un inconnu qui vous en parle ?

K.B. : C’est parce que vous ne m’avez pas posé la question, mais avant l’équipe de France, j’ai vu Karim. C’est après avoir vu Karim, qui m’a dit qu’il y avait une vidéo sur lui [Valbuena] que j’en ai parlé à Mathieu.

LA JUGE : Quand avez-vous vu Karim Zenati ?

K.B. : Je ne sais plus exactement, mais c’était avant le match de l’équipe de France France-Arménie.

LA JUGE : Vous dites ensuite à M. Valbuena, « je lui dis sérieux, je lui ai dit franchement, je l’ai vue moi, la vidéo, je lui ai dit ». Avez-vous vu la vidéo ?

K.B. : Non je ne l’ai pas vue.

LA JUGE : Pourquoi lui dites-vous alors ?

K.B. : Franchement je ne sais pas pourquoi je lui dis ça. La vidéo, je ne l’ai pas vue. Comme Karim m’a dit que c’était une vidéo sérieuse, c’est ce que j’ai dit à Mathieu. Je me suis fait un film par rapport à ce que m’avait dit Karim, parce que je lui fais confiance et qu’il est mon meilleur ami.

LA JUGE : Vous pensez que M. Karim Zenati a vu la vidéo ?

K.B. : Je pense qu’il l’a vue, car il m’en a parlé avec des détails.

LA JUGE : Quel genre de détails vous a-t-il donné ?

K.B. : Qu’on voyait Mathieu dedans, que c’était une vidéo porno, sexuelle, qu’on le voyait bien et qu’il se filmait.

LA JUGE : Vous répétez, « il me dit ouais tu l’as vu où, il y a combien de temps, je lui ai dit, la vidéo, je l’ai vue une semaine avant de venir, je lui dis, je l’ai vue moi la vidéo. Après il me posait des questions, ouais, mais c’était comment… euh… où, frère, comment je l’ai vu avaler de travers, il commençait à avaler deux, trois fois de travers ». M. Zenati rit. Qu’avez-vous à dire ?

K.B. : Comme j’ai dit au téléphone, c’est abusé. C’est même pas dans ce délire que je rentre. C’est juste qu’il est mal à l’aise, grave mal à l’aise. Je ne sais pas pourquoi on rigole comme ça, parce que c’est pas bien. La vidéo, je ne l’ai pas vue. J’ai dit que je l’avais vue, mais ce n’est pas vrai. Je me suis fait un film là-dessus, et voilà.

LA JUGE : Est-ce vraiment un conseil d’ami de mentir sur l’existence d’une vidéo crédibilisant ainsi le chantage mis en œuvre ?

K.B. : Non, c’est pas ça. Je ne sais pas comment vous expliquer. On est joueurs de foot. Je le connais, ça fait longtemps que je le connais. Ce qui s’est passé, c’est un truc pourri, c’est n’importe quoi. Je le connais en équipe de France, on est souvent ensemble. Il y a eu une histoire en 2012, je l’ai défendu. Après, comme j’ai parlé au téléphone, c’est pas bon. C’est quelqu’un que j’apprécie. Ce n’était que de l’aide, je n’avais rien d’autre derrière la tête, de chantage ou d’argent. De l’argent, j’en ai. Je n’en ai pas besoin. Karim non plus. Je lui en donne de l’argent, il est employé dans ma société. Après, au téléphone, on a abusé, je m’en veux de parler de cette manière, parce que c’est pas bien.

LA JUGE : Vous racontez avoir dit à M. Valbuena de prendre contact avec votre ami : « y’a pas d’intermédiaire, y’a pas d’avocat, pas d’ami, pas d’agent, pas de police, pas de qui tu veux. » Pourquoi un tel conseil ?

K.B. : Je parle plus par rapport à moi, là. Je ne voulais pas que mon nom ressorte comme ça s’est passé après. C’était plus pour moi que je disais ça.

LA JUGE : Vous continuez : « Je lui dis, si tu veux qu’elle soit détruite, mon ami il vient te voir à Lyon, tu vois directement avec lui, et toi tu parles avec lui, je lui dis, tu envoies personne. » Qu’avez-vous à dire ?

K.B. : Parce que ça le regarde, lui. Il fait comme il veut, mais c’est que des conseils que je lui dis. Il fait comme il veut, c’est lui qui voit. Je lui ai dit que mon ami était sur Lyon. Mais à chaque fin de phrase, je disais à Mathieu : « C’est toi qui vois, tu fais comme tu veux. » Mais je ne l’ai pas dit au téléphone.

LA JUGE : Vous avez évoqué avec M. Valbuena le fait que de l’argent allait être demandé : « Je lui ai dit, j’en sais rien moi ce qu’ils veulent, je lui dis, je sais pas moi, il m’a dit ouais, il veut de l’argent, bah à mon avis t’as vu. » Qu’avez-vous à dire ?

K.B. : Mathieu m’a posé des questions sur ce qu’ils voulaient. Je lui ai dit que je ne savais pas. Mais qu’à moi, ils avaient demandé de l’argent. Mais ils peuvent demander plein de choses, je ne sais pas moi. Mais je pense que les gens, quand il y a une vidéo comme ça, ce qu’ils veulent c’est de l’argent.

LA JUGE : Pensiez-vous vraiment que l’intervention de votre ami allait être « gratuite » ?

K.B. : Bien sûr. Pour moi oui, parce qu’il ne manque de rien. C’est pour ça que je ne comprends pas l’histoire de chantage et d’argent. Car je vous le répète, il ne manque vraiment de rien. C’est ce que moi j’avais dans la tête et mon ami aussi, je pense. Après, ses autres fréquentations… mais il ne manque de rien. J’ai réussi ma vie. Je lui fais partager, car c’est mon ami depuis tout petit.

LA JUGE : Après ce briefing de votre rencontre à M. Zenati, quelles relations avez-vous eues avec lui ?

K.B. : On n’en a plus eu, parce que je me suis blessé et que je suis rentré à Madrid. On n’a pas reparlé de ça. On a parlé un peu de foot et tout, mais pas de ça. Je n’en ai pas le souvenir.

LA JUGE : Le 19 octobre 2015, conversation téléphonique numéro 29, vous semblez très inquiet de votre mise en cause et vous qualifiez M. Valbuena de « tarlouze ». Vous mettez en place une stratégie pour répondre aux rumeurs dans la presse. Pourquoi une telle crainte alors que vous êtes particulièrement exposé à la presse ?

K.B. : Je n’étais pas inquiet, mais énervé plutôt. Je n’étais que énervé. C’est ceux qui s’occupent de ma communication qui ont trouvé cette phrase. Maintenant, j’ai une famille, je deviens fou quand on invente des histoires. Si j’avais été entendu, pas de problème, mais là je n’avais même pas été entendu et, dans la presse, on me dit que je fais partie d’un chantage. Forcément, je suis énervé. Je me suis dit qu’il [Valbuena] était allé me dénoncer à la police, alors que j’étais allé le voir. Après, « tarlouze », on peut le dire à tout le monde, à ses amis, à ses potes. Pour moi, pour la nouvelle génération, c’est amical. Ce n’est pas une question d’être inquiet ou je ne sais pas quoi, c’est juste énervé. Encore une fois, je suis dans la presse, encore une fois on parle de moi. C’est pour cela que j’ai employé ce mot-là.

LA JUGE : Justement quand on parle en mal de vous dans la presse, vous avez toujours recours à un conseiller en communication ?

K.B. : Oui, j’ai une personne qui s’occupe de mon Twitter, Facebook et Instagram. Il travaille dans ma société. Je le paie tous les mois sur facture.

LA JUGE : Quelles sont vos véritables relations avec M. Valbuena ?

K.B. : C’est un bon pote à moi, on est souvent ensemble en équipe de France, on déconne souvent, on s’entend bien.

LA JUGE : Vous vous voyez en dehors des rencontres en équipe de France ?

K.B. : Non, je suis à Madrid. Je le vois en équipe de France et je l’ai croisé en vacances deux fois.

LA JUGE : Souhaitez-vous ajouter quelque chose ?

K.B. : Je suis vraiment déçu de l’ampleur de cette histoire, parce que chantage, des trucs comme ça, franchement c’est grave. Même pour mon ami Karim Zenati. J’ai tout fait pour qu’il sorte de prison, pour qu’il ait une meilleure voie, il travaille pour moi. Et là, me retrouver avec une histoire comme ça, avec un joueur de mon équipe que j’aime bien, je suis déçu. Quand j’en ai parlé au téléphone, on rigolait, on n’a pas pris l’ampleur du truc, ça me retombe dessus une nouvelle fois. Franchement, ça me fait chier pour mon ami. Franchement, j’ai la haine.

Me Sylvian CORMIER (avocat de Karim Benzema) :
Je soutiens le statut de témoin assisté. Lorsque celui-ci est impossible, on procède à la mise en examen. Mais dans cette affaire, on doit appliquer le texte qui prévoit ce statut.
Le statut de Karim Benzema est hors norme. C’est quelqu’un qui ne parle jamais dans les médias autrement que pour parler de football. Lorsqu’il fait des actions humanitaires, c’est en secret. Le rôle de Karim Zenati, c’est d’animer l’association de Karim Benzema qui vient en aide aux enfants. Mais dès qu’une affaire le concerne, tout devient dément.

Dans l’affaire Zahia, j’ai appris dans Le Parisien la convocation en garde à vue. La mise en examen a été une avalanche de commentaires négatifs, engageant déjà sa culpabilité. Le procureur qui avait sollicité l’ouverture d’une instruction a quasiment fait des excuses à l’audience. Cela a duré quatre ans. Quatre ans de matraquage. Dans le dossier précédent, tout fuitait. Les services qui travaillent avec vous ont fait de leur mieux. On n’est pas dans votre bureau qu’on dit sur BFM TV qu’il a déjà avoué, qu’il a reconnu en garde à vue. On est sur de l’irrationnel. Vous devez l’intégrer dans votre décision. Le fait que sa garde à vue soit plus longue que Djibril Cissé, c’est déjà considéré comme une culpabilité. Vous ne pouvez pas fonctionner comme avec un justiciable lambda.

C’est déjà avant l’heure une condamnation médiatique permanente. Vous participez, si vous le mettez en examen, à ce déchaînement. Est-on vraiment sûr qu’il n’y a rien d’autre de possible que la mise en examen ? Cette conversation numéro 46 ne signifie pas une appréciation négative de Benzema vis-à-vis de Valbuena. Ces deux-là s’aiment bien. J’ai vérifié sur le compte Facebook de Valbuena. En juillet 2014, on a une photo de Benzema qui serre contre lui Valbuena.

Est-on sûr que Valbuena a vécu la vraie conversation comme celle de la conversation 46 peut le laisser entendre ? C’est une écoute. Ce que Karim vous dit se retrouve dans cette conversation. Il dit à Valbuena de ne pas payer. Karim Zenati n’a pas l’air extrêmement contrarié et lui répond que même lui aurait dit ça. On voit bien que Benzema dit à Valbuena de dédramatiser cette histoire, que le buzz, on s’en fiche, et que si sa famille est prévenue, il doit laisser sortir. Si ces quelques bribes ont attiré l’attention des policiers et que Benzema doit s’en expliquer, on a aussi la fin de la conversation avec le vrai conseil donné à Valbuena. Benzema lui dit que même à son niveau, le buzz, il laisse glisser. Benzema ne peut pas imaginer ce qu’il pourrait éventuellement y avoir de plus important derrière, alors que Zenati lui répond que, lui aussi, il aurait dit ça à Valbuena. S’il était dans une dynamique de chantage, le fait que Valbuena ait prévenu la police aurait dû les alerter et cette information ne contrarie pas Zenati. Si vous le mettiez en examen, vous le mettriez en examen dans le doute. (…)

On peut avancer avec cette prudence-là dans ce contexte, surtout avec cette conversation téléphonique qui peut être interprétée d’un côté comme de l’autre si on va jusqu’au bout de la lecture. L’effet comparatif, on ne peut pas faire autrement. Aujourd’hui, il est mis en cause par cette conversation. Mais l’autre aspect de cette même conversation le disculpe. Le statut de témoin assisté me paraît adapté à cette situation très particulière. Nous sommes sur de l’interprétation de conversation téléphonique. Nous ne parlons pas au téléphone comme nous agissons dans la vie. On peut dire des choses que l’on peut regretter par la suite et qui ne sont pas nécessairement conformes à ce qu’on pense réellement.

LA JUGE : Nous notifions à la personne qu’elle est mise en examen pour chacun des faits dont nous lui avons précisé la qualification juridique au debut du present interrogatoire.

 Mon point de vue.

     Pour commencer, il faut differencier  les faits, eux même, et les accusations qui ont suivi, et puis le point de vue de certains politiques, dont celui de Mannuel Walls sur le sujet. Car ce sont deux aspects complètement différents.

    Ensuite, mon sentiment, à moi, reside, dans le fait, qu'on a simplement affaire à une tentatice de corruption, non pas effective, "encore", mais bien programmée, version "à present, on te tient, on ne te lâchera, pas, et quand on aura besoin, tu devras bien obeir".

    Obeir, ne signifie pas necessairement casquer de l'argent, comme un chantage classique, mais plutôt  "tomber au moment où il le faut",  ou bien "rater bêtement un coup france, ou un tir, lors d'un penalti"......

   En gros pervertir le déroulement d'un match, où l'enjeu aurait été déterminant, lors de rencontres particulièrement importantes, incluant un problème de corruption, lors de paris truqués, par exemple.

   Le problème étant, en fait, qu'il importe desavoir, ensuite, si KB,  comme les produits phytosanitaires, pour le jardin, était partie prenante, dans le chantage, de façon intentionnelle.

   Il faut tenir compte aussi du contexte psychologique, je dirai même plutôt "neuronnal"qui visiblement n'a pas été évoqué, qui reside dans le fait qu'il doit visiblement exister une certaines correlation, entre le niveau de connerie qui serait proportionnel à l'intelligence spacio temporelle, dans le milieu footballistique, de façon générale.

 Il va vraiment falloir que la science se penche sur ce problème.

 J'en tiens pour preuve, la chose suivante.

  Se  filmer soi même, en train de s'envoyer en l'air, pour garder une trace...

     Entendons nous bien, si c'est son truc, en privé, pourquoi pas ? Mais techniquement, il suffit d'un simple ordinateur, non conncté à internet, pour avoir l'absolue certitude que de façon la plus sécurisée qui soit,  la vidéo ne puisse être captée par personne.

  Le mec, pêté de thunes, devrait le savoir, non ? je veux dire, ça n'est pas la première fois, qu'on sait, que via internet, les reseaux sociaux, ce type de chantage, peut se faire.

  Et bien non, le mec, il est tellement con, qu'il plonge tête la première.

 Quand à KB, et bien comme il est aussi con, et bien il n'a m^me pas vu, qu'il était manipulé, precisement, pour faire passer le message, et se de  retrouver LUI? à endosser le pardessus, du maitre chanteur.

 Alors, là, commentvous dire. Je crois qu'on le duo du sicle, là, vraiment.

   Enfin, qu'est ce que vous lez que je vous dirse, moi ? le mec, ila une société,  non seulement, il ne sait pas qui il emnache, mais en plus, ceux qui sont embauchés, il ne sait même pas  pourquoi y faire, et quel devrait être leurs rôle, en temps que salariés, c'est quand m^me incroyable, ça, tout de même, non ? !

   Alors, j'ai beaucoup aimé, aussi, la ligne de defense de ses conseillers en communication.  Parce qu'ils sont plusieurs, mdr, il faut bien ça !

   Ils lui ont filé un coup de coude, et de dire,"tu dis que tu etai enervé, ok, tu dis que tu étais enerbvé, que t'étais pas content"...

   Hoputain de merde, ça, c'est de la com, baby.... incroyable, non mais quelle rigolade, je ne sais ap combien ils sont payés, encore ceux là, mais franchement.

   Bon, ceci dit, il faut bien reconnaitre, aussi, que de faire passer un con qui joue bien au foot,  pour un mec, capable de raisonner, le challenge n'était pas facile facile, nous sommes bien d'accord.

  En fait, si je synthetise, je vais être franche, comme toujours....

 Quand on en arrive, à un tel niveau de célébrité, il faut bien reconnaitre, que vos ennemis, ou des opportunistes mafieux, sont parfaitement aux aguets, pour voir, comment ils peuven pratiquer, avec un tel, ou untel, que ce soit, dans le milieu du foot, ou ailleurs....

   Partant de celà, plus un mec est con et immature, plus c'est une proie facile quand ils fonctionnent ainsi, en duo, l'affaire en est d'autant plus vite dans le sac, voilà la vérité.

   Ensuite, pour terminer,  en ce qui concerne la posture de Manuel Walls, relativement à cette affaire on est en droit de se demander si la condamnation ne serait pas AUSSI,ce que recherche les maitres chanteurs, c'est à dire, avoir le sentiment, de faire la pluie ou le beau temps sur l'équipe de France,  en leur laissant le sentiment, à eux, de tirer les ficelles.

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