Jean-Luc Dellacherie
"Rassurant", la malhonnêteté opportuniste ?
Ce que l'on glisse à l'oreille de ceux qu'on veut convaincre est toujours plus révélateur que ce qu'on clame à l'oreille des convaincus.
Bon, là, deja, le temps que ça fasse trois fois le tour de la pauvre tête.....mdr, je plaisante. Oui, bien sûr.
Il faut lire l'interview de Mélenchon publiée aujourd'hui par La Dépêche.
Un modèle de politique politicienne.
Le comble étant atteint sur la question européenne.
Il y a six mois il fallait "sortir du cauchemar européen", aujourd'hui, à l'en croire, si "la directive "travailleurs détachés" est stoppée et que la banque centrale s'occupe de l'emploi" ça devrait suffire.
Ce double langage ne l'empêche pas un peu plus loin de parler de son image "d'homme sincère et fidèle à ses engagements" !
Moi, je dis qu'un truc pareil, mieux vaut donner 6 sous (ce qui n'est pas cher, sur tout pour ces six saucissos ci), pour le dire à votre place... pas vrai ? pour le dire à votre place, non ?
Regardez moi, par exemple, moi, je n'ai m^me pas de quoi, payer quelqu'un, pour dire du bien, ou du mal de moi, c'est vous dire dans quelle merde, on est !
On se souvient que lorsqu'au sortir de la primaire de la gauche la question de l'union était posée le même avait argué des divergences sur l'UE pour justifier son choix de la division.
Et bien en fait, ce matin, je repensais à un truc, une vague histoire, de "bouc et mystère". Heu, de bouc émissaire.
L'Europe, c'est comme un migrant, si tu la croise dans la rue, c'est moi, qui te dis que t'as vite fait de changer de trottoir, non pas parce qu'elle sent mauvais, ou un truc de cet ordre, non non, c'est juste qu'elle a le dos tellement large, que la largeur d'une palette, comparativement à la largeur du trottoir, et bien, tu es obligé de t'accroupir, pour la croiser, notre bonne vieille Europe.
D'ailleurs, aux dernières nouvelles, il se colporte des ragots pas possible, entre eux, certains disent que l'Europe n'a pas été sympa avec eux, d'autres disent que si, enfin, une chose est certaine, en tout cas, c'est que leur position d'hommes sandwitch, sur le dos desquels, chacun va cracher son venin, et les accuser de tous les maux, ça commence à bien faire chier, et ME FAIRE CHIER, pour être plus précise, ainsi que tous les pro europe.
Depuis, grisé par les sondages, il s'agit pour lui de séduire tous azimuts, quitte à effectuer des virages à 180°. On n'attrape pas les mouches avec du vinaigre !
Après, dans le bruit et la fureur, s'être autoproclamé révolutionnaire pendant des années, il s'en va aussi répétant partout qu'il n'est "pas d'extrême-gauche" et résume son programme à l'objectif de "100% d'énergies renouvelables et à l'augmentation des petits salaires et des petites retraites".
Et oui, moi aussi, ça me semble un peu surfait, son truc, son projet, je veux dire.
c'est d'autant plus problematique, que ce qu'on lui reproche, là, n'est que v brouillles, face à ce qui pose plus probleme, encore, c'est que sa position, face l'Europe, est loin, d'être claire.
Il a annoncé avant hier, qu'il renonçait, à la briser, et qu'il la reverrait plutôt, pour en gommer ce qui est toxique.
Autant répondre, alors, ce qu'on ait reproché à Hamont, "lequel des deux, à pompé l'autre".
Ne voyez là aucune allusion sexuelle, je vous prie, alors qu'on peut aussi préciser que pour lutter contre le proxénétisme, ou la délinquence sexuelle, d'un pays à l'autre, l'Europe alors jouera (et pas jouerait), un rôle juste fondamental.
Raison de plus, pour voter Benoit Hamon, alors.
Qu'il n'ait jamais été d'extrême-gauche, la critique assassine de son programme par les économistes du PCF l'avait déjà amplement montré. Sa conception très cinquième-république de l'homme providentiel, aussi, pour ne pas parler de la permanence de sa petite musique nationaliste subliminale. Ce qui est nouveau, c'est cette volonté depuis quelques semaines de réendosser ostensiblement son vieux costume de sénateur socialiste, de remplacer le portrait de Chavez et Castro par ceux de Mitterand et De Gaulle.
La malhonnêteté intellectuelle aura décidément été jusqu'au bout la marque de cette campagne.
Je crois qu'il en est toujours ainsi, sachant, helas, que l'appréciation qui peut en être faite, est de toute façon subjective.
C'est qu'il faut bien seduire. oui, je sais, certains trouveront à redire, pour pretendre que c'est là, "bien dommage", soit, mais en attenda,t, je prefere encore ça, qu'une dictature.
Il n'y a pas longtemps, Mélenchon, dans le JDD, se félicitait d'être, selon lui, désormais porteur d'une image "rassurante", au point de se sentir capable de séduire des électeurs de droite.
Quoi de moins rassurant pourtant que cette façon manipulatrice de faire de la politique ?
Sur la question européenne, sur les profonds changements qu'appelle la rupture avec le libéralisme, sur la nécessaire moralisation d'une vie politique marquée par tant de promesses non tenues et de trahisons diverses, la clarté à gauche, c'est Benoit Hamon.
Oui, moi aussi, c'est ce que je pense, oui, il a fait partie des frondeurs, et alors ?... Je n'etais pas d'accord, moi non plus, avec leur posture, je le reconnais, mais il n'est pas surfait, il me semble d'autoriser un membre du gouvernement, de ne plus approuver la position, d'un premier ministre.
Oui, je sais, en théorie, ça ne devrait pas, puisqu'ils sont sensés avoit été choisis, selon certaines valeurs communes, ou certains critères.
CE QUI ETAIT VRAI.
SAUF QUE.....
Avec le temps, et surtout, bien pire, et plus grave, pendant le quinquénat de François Hollande, selon les attentats qui ont été commis sur notre sol, ces convergeances de points de vues, avaient été mises à mal, et que ce fait, en lui seul, devrait inciter à plus d'indulgeance, sur la notion de loyauté, qui serait encore à présent reprochée, à Benoit Hamon, notamment.
